Un accès direct à l'orthoptiste, sans passer par l'ophtalmo
La filière visuelle souffre depuis de nombreuses années de la désertification médicale et de la difficulté d’accès aux soins. Les disparités territoriales et le manque d’ophtalmologistes transforment toute tentative d’obtenir une consultation en véritable parcours du combattant pour de nombreux patients. Et il faut parfois attendre des mois pour obtenir une paire de lunettes, seuls les médecins spécialistes étant autorisés à prescrire des équipements optiques. Une situation qui s’apprête toutefois à évoluer. En effet, dans le but d’améliorer l’accès aux soins visuels, les députés ont décidé d’octroyer aux orthoptistes la possibilité de prescrire des dispositifs médicaux de correction de la vision, sans qu’un passage préalable chez l’ophtalmologue ne soit obligatoire pour le patient.
Un accès direct limité à la primo-prescription
La mesure 40 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2022, qui prévoit cet accès direct, lui a également assorti quelques limites. Les orthoptistes ne pourront adapter ou renouveler leur première prescription qu’après que le patient aura, cette fois-ci, consulté un ophtalmologiste.
Après avoir été adopté en seconde lecture ce lundi 22 novembre, le texte sera promulgué d’ici le 31 décembre.