Mal au cou et douleurs au dos liés aux défauts visuels
Le dos, le cou, la nuque ainsi que l’ensemble des muscles et tendons posturaux pâtissent des défauts oculaires. Les troubles de la convergence et le port de verres progressifs sont notamment régulièrement pointés du doigt pour leur propension à générer des douleurs dorso-cervicales.
Défaut de convergence et nuque douloureuse
La convergence oculaire est la capacité de suivre un objet des 2 yeux lorsque celui-ci se rapproche de notre visage. Autrement dit, c’est l’action de diriger les yeux vers le nez, de les faire tourner simultanément vers l’intérieur. Cette aptitude n’est pas acquise chez tout le monde. Un déséquilibre oculo-musculaire peut la perturber voire l’annihiler. En cas de défaut de convergence, les muscles du cou et de la nuque sont sollicités pour permettre de voir net, en reculant la tête autant que nécessaire par exemple. Ils compensent alors le manque de mobilité oculaire.
Les strabismes responsables de troubles posturaux
Chez les personnes souffrant de strabisme ou d’anomalie oculomotrice (comme le syndrome de Stilling-Duane), toute la posture s’adapte pour offrir la meilleure qualité de vue et le champ visuel le plus large possible. Ainsi, les muscles du dos, du cou et de la tête sont mobilisés anormalement et constamment pour contrebalancer les limites visuelles. Ces troubles touchent les muscles posturaux, mais également les disques entre les vertèbres qui s’usent précocement.
Les verres progressifs et les cervicalgies
De récentes études ont mis en évidence l’influence des verres progressifs sur le mal de tête ainsi que sur les douleurs au dos et au cou. En effet, pour optimiser la vision, les muscles répondent aux signaux envoyés par les yeux. En cas de port de verres progressifs, cette communication entre les yeux et les muscles va dicter un déplacement de la tête, du cou et du dos pour trouver une vision nette, au lieu d’inciter les yeux à se déplacer dans la zone du verre où la correction serait adaptée pour voir correctement. Il n’est pas donc exclu que les migraines et les douleurs ressenties le long de la colonne vertébrale soient induites par l’usage de verres progressifs.
L’impact musculo-squelettique du syndrome de déficience numérique
La surconsommation d’écran induit des troubles visuels et posturaux. La tête penchée sur les smartphones, ou restant fixe trop longtemps devant un ordinateur, réclame aux muscles de la nuque et du haut du dos des efforts permanents pour rester stables. Cet effort d’endurance peut conduire à une crispation et donc à des tensions et à des douleurs. La fatigue oculaire engendrée par l’usage excessif des écrans, entraîne une adaptation posturale, comme avancer la tête pour mieux voir quand les yeux ne font plus un focus assez rapide ou efficace.
Comment traiter et guérir les douleurs cervicales liées à un trouble de la vision ?
Des douleurs chroniques type céphalées (au niveau de la tête), cervicalgies (dans le cou) ou dorsalgies (dans le milieu du dos), peuvent témoigner d’un trouble visuel ou d’une mauvaise adaptation de la correction visuelle. Une prise en charge médicale et des soins adaptés auprès d’un ostéopathe ou d’un kinésithérapeute pourront permettre de venir à bout des douleurs momentanément. Toutefois, de telles mesures ne sont pas suffisantes. Un bilan visuel doit être fait pour détecter un éventuel trouble de la vision qui pourrait être à l'origine de ces douleurs. Vous pensez que vos douleurs cervicales sont peut-être causées par une correction visuelle inadaptée ? Prenez rendez-vous avec l'Opticien Par Conviction le plus proche pour vous en assurer.