Vacances au ski : attention aux yeux !
Froid, coup de soleil, sécheresse… De nombreux dangers peuvent perturber la santé visuelle dans un environnement aussi lumineux qu’une station de ski.
Le froid, le vent et le soleil en piste pour malmener la vue
Pour les yeux, le vent et le froid sont synonymes de sécheresse. Quant à la neige, si elle est l’élément essentiel à des sports d’hiver réussi, elle ne contient pas nécessairement que de l’eau. Des saletés, des débris ou des poussières peuvent y être dissimulés, et des projections peuvent venir irriter ou blesser les yeux.
Le soleil, de son côté, est bel est bien présent à la montage. Et ce, même par temps nuageux. Agréable sur les pistes, il est tout aussi nocif pour la peau et les yeux qu’en été ! En effet, s’il est bien connu que le sable et l’eau reflètent le rayonnement du soleil, parfois la neige est oubliée. Pourtant, elle réverbère 80 % des UV là où l’eau n’en réfléchit que 20 %. Un taux qui augmente encore avec l’altitude.
Protection optique et crème solaire font donc partie des indispensables dont il faut s’équiper pour savourer sans risque les joies d’une journée en altitude.
Quels sont les dangers du froid pour les yeux ?
Une avalanche de troubles oculaires
De retour des pistes, il n’est pas rare que la peau du visage tire, que le nez coule et que les mains soient rouges. Le froid, le vent et le soleil ont contribué aux plaisirs de la journée, mais ont mis à l’épreuve les zones exposées hors de nos combinaisons de ski. Et ils impactent également les yeux ! Ces derniers peuvent alors ressentir une sécheresse, larmoyer ou, dans les cas extrêmes, subir les effets d’un coup de soleil.
Apparaissant entre 6 et 24 heures après une exposition trop intense des yeux aux UV, l’ophtalmie des neiges est une affection oculaire qui provoque des sensations de brûlure, des douleurs oculaires et des larmoiements. 30 minutes d’exposition solaire suffisent pour déclencher cette photokératite.
Aussi appelée « cécité des neiges », elle n’est, ni plus ni moins, qu’une brûlure de la surface de l’œil, un coup de soleil de la cornée.
Cette affection, si elle se produit à répétition, favorise l’apparition d’une DMLA précoce, une maladie irréversible qui peut conduire à une malvoyance.
5 conseils pour protéger ses yeux au ski
Pour profiter des joies de la neige sans craindre pour ses yeux, la prévention est primordiale. Recommandations et bonnes pratiques, voici quelques conseils à appliquer avant et pendant votre séjour.
1. Adapter la protection visuelle à votre pratique sportive
Vos mouvements seront différents que vous passiez vos journées sur les pistes noires ou dans les bois en raquettes. Ainsi, l’idée est d’avoir un équipement adapté au rythme et à l’intensité de vos activités :
- Pour le ski alpin ou le snowboard, privilégiez un masque de ski ou un casque de ski avec visière intégrée pour protéger efficacement des chocs, du vent et de la réverbération.
- Pour les balades en raquettes ou les moments en terrasse, des lunettes de ski solaires bien couvrantes peuvent suffire.
2. Choisir le bon indice de protection
À la montagne, il est recommandé d’opter pour un indice de protection 4, toujours avec une filtration UV de 100 % et des protections latérales. Les rayons UV, encore plus à la montagne, peuvent atteindre les yeux en provenance de toutes les directions. Aussi, faites attention à ce que le modèle soit aux normes CE.
L’indice de protection est sans rapport avec la teinte des verres. C’est la quantité d’UV filtrés qui est concernée. Une couleur de verres de lunettes de protection trop foncée risque d’ailleurs d’inhiber le rôle de la pupille, et donc de laisser passer plus d’UV que des verres plus clairs, qui laisseront la pupille se rétracter naturellement avec la luminosité.
3. Ne pas retirer son équipement de protection visuelle en extérieur
Même pour un petit trajet ou lorsque le ciel est voilé, vos yeux sont toujours exposés aux UV et à la réverbération. C’est pourquoi, il est conseillé d’enlever ses lunettes de ski ou son masque seulement à l’intérieur.
Une exposition de quelques minutes peut suffire à déclencher une gêne visuelle ou même une ophtalmie des neiges.
4. Pas de crème solaire, ni d’autobronzant sur les yeux
Vouloir protéger ses yeux avec une crème solaire sur les paupières, ou tenter d’effacer des traces de bronzage sur le visage avec de l'autobronzant ne sont pas de bonnes idées.
La peau des paupières étant la plus fine de notre corps, elle n’est pas adaptée à tous les produits cosmétiques et peut laisser passer dans l’organisme, et potentiellement dans les yeux, des particules dangereuses. Ces applications peuvent provoquer une blépharite ou une inflammation de la paupière.
5. Demander conseil à votre opticien
L’opticien est le professionnel de santé visuelle qui connaît les équipements de protection les plus sophistiqués, et c’est également lui qui peut les adapter à votre vue !
Il pourra aussi vérifier la compatibilité avec vos lentilles de contact, vous conseiller des traitements anti-buée performants et vous proposer des solutions personnalisées.
Casque de ski, masque ou lunettes : que choisir ?
Chaque équipement optique présente des avantages et des inconvénients au regard des sports d’hiver que vous préférez.
Le casque de ski avec visière intégrée
De plus en plus populaire, le casque de ski avec visière intégrée combine protection crânienne et protection visuelle. La visière est souvent interchangeable afin de faire varier la teinte selon la météo ou la pratique sportive.
Il est particulièrement adapté aux porteurs de lunettes de vue, car il n’exerce aucune pression et offre un confort optimal. Par ailleurs, sa technologie régule le flux d'air entre la visière et le casque pour éviter la formation de buée.
Pour autant, c’est un équipement plus lourd et moins modulable que l’option casque et masque séparé. C’est également la solution la plus onéreuse.
Le masque de ski
De par sa forme, le masque de ski se maintient davantage et reste en place en cas de chute. Composé d'une mousse d'étanchéité, il assure une meilleure absorption des chocs. Le champ visuel est plus dégagé qu’avec des lunettes, mais il peut être plus encombrant et plus gênant à porter.
Pour pallier les problématiques de buée et de manque de polyvalence, les modèles récents proposent des écrans photochromiques (qui s’adaptent à la luminosité) et des traitements anti-buée performants.
Masque de ski ZEISS : votre meilleur allié pour les sports d’hiver !
Les lunettes de ski
Les lunettes de ski, plus légères, permettent une meilleure « respirabilité » de la peau, voire plus de zones de bronzage (toujours avec une crème solaire !). En outre, elles sont plus esthétiques et proposent différentes montures qui peuvent s’harmoniser avec votre visage ou se coordonner à votre combinaison de ski.
Elles peuvent être équipées de verres en polycarbonate, plus légers et incassables, ou de verres minéraux, plus résistants aux rayures. Des verres à effet miroir peuvent également être choisis pour réduire l'éblouissement en renvoyant les rayons du soleil.
Idéales pour les activités douces, comme les balades en raquettes ou la luge, elles offrent cependant une protection moins enveloppante que le casque ou le masque et sont moins optimales pour les sports de glisse rapides comme le ski alpin ou le snowboard.