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Le strabisme du bébé et de l’enfant

Environ 5 % des enfants sont touchés par le strabisme. Ce défaut d’orientation des yeux demande une attention particulière. Chez les jeunes enfants, un œil qui louche peut témoigner d’un trouble de la réfraction à corriger rapidement. D’autant que les risques d’amblyopie, de position compensatrice de la tête voire même de discrimination sociale peuvent être importants chez un enfant porteur de strabisme. Il peut aussi révéler la présence de pathologies graves, comme le rétinoblastome ou une encéphalite.
Un suivi pédiatrique et une surveillance des yeux des enfants sont donc essentiels pour dépister un strabisme.

  1. Divergent, convergent, intermittent, tardif : les différents types de strabisme
  2. Comment savoir si mon enfant a un strabisme ? 
  3. Qu’est-ce qui provoque un strabisme chez les enfants ? 
  4. Strabisme chez l’enfant : faut-il s’inquiéter ? 
  5. Quelles solutions pour soigner un enfant qui louche ? 
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Mon enfant louche : tout savoir sur le strabisme du nourrisson et de l’enfant

Le strabisme est un problème de motricité oculaire. Les deux yeux ne se dirigent pas simultanément, vers le même objet. Ce manque de coordination oculaire provoque la vision de deux images différentes, qui ne peuvent pas être superposées l’une avec l’autre ni être fusionnées.

Divergent, convergent, intermittent, tardif : les différents types de strabisme

Il existe plusieurs types de strabismes, définis par la position de l’œil dévié. Ainsi, on retrouve :

  • le strabisme convergent, ou ésotropie, dans lequel un œil regarde vers l’intérieur
  • le strabisme divergent, ou exotropie, dans lequel un œil regarde vers l’extérieur
  • l’hypertropie, qui est un strabisme dans lequel un œil est dévié vers le haut
  • l’hypotropie est la forme de strabisme dans laquelle un œil est dévié vers le bas.

Le strabisme peut ne toucher qu’un seul œil, il est alors unilatéral. Mais les deux yeux peuvent être successivement déviés, on parle alors de strabisme alternant.
Un strabisme peut être fixe ou intermittent. Dans ce cas-là, il apparait souvent avec la fatigue.

Comment savoir si mon enfant a un strabisme ?

Dès qu’un bébé est apte à fixer des objets, il est possible de contrôler le mouvement de ses yeux en déplaçant face à lui son jouet préféré, par exemple. Si les deux yeux ne suivent pas bien le mouvement simultanément, si un œil part « trop loin » ou s’arrête dans son parcours, alors une consultation chez l’ophtalmologue est nécessaire pour approfondir les examens, poser un diagnostic de strabisme et en explorer les causes.

Conseil

Lors des nombreuses visites médicales obligatoires qui jalonnent les premières années de la vie des tout-petits, un contrôle visuel est systématiquement pratiqué. En cas de doute ou d’hérédité (si un des parents était lui-même atteint de strabisme), il est conseillé d’en faire part à l’équipe pédiatrique.

Qu’est-ce qui provoque un strabisme chez les enfants ?

Un bébé qui louche durant les premiers mois de sa vie, ce n’est pas anormal, ni même rare. Son système oculaire n’a pas fini sa croissance, et il ne possède pas encore la compétence de fixation. C’est à partir de 6 mois que l’enfant est théoriquement capable de fixer un objet et de contrôler le mouvement de ses yeux pour qu’ils regardent dans la même direction. Dans un premier temps, le strabisme est donc provoqué par l’immaturité de son système visuel du nourrisson.
Le strabisme chez l’enfant est majoritairement accommodatif, c’est-à-dire qu’il est symptomatique d’un défaut de réfraction chez l’enfant.
Il peut être la conséquence d’une hypermétropie, forçant les yeux à des efforts importants pour obtenir une vision nette de près comme de loin. L’hypermétropie légère est normale chez les enfants. Dans la plupart de cas, elle disparaît vers 10 ans, lorsque les yeux des enfants ont atteint leur taille adulte. Une correction visuelle est indispensable pour éviter à l’enfant une fatigue visuelle, un strabisme et un risque d’amblyopie.
La myopie peut aussi conduire à un strabisme quand elle est beaucoup plus forte sur un œil que sur l’autre. On parle d’anisométropie quand l’acuité visuelle des deux yeux est différente.
Le strabisme peut aussi être le témoin d’anomalies chromosomiques, de troubles moteurs faciaux, d’une forte prématurité ou d’un rétinoblastome.

Le strabisme soudain

Le strabisme peut apparaître à n’importe quel âge et sembler soudain. Dans la majorité des cas de strabismes infantiles qui se manifestent soudainement à partir de 3 ou 4 ans, un trouble réfractif est en cause.
Il existe également une forme de strabisme brutal, qui demande une consultation en urgence, car il peut révéler une hyperthyroïdie ou une tumeur.

Strabisme chez l’enfant : faut-il s’inquiéter ?

Le principal risque encouru à cause d’un strabisme est l’amblyopie. C’est le résultat de la vision dédoublée qui, à long terme, force le cerveau à privilégier les images transmises par un seul œil. Les connexions nerveuses de l’autre œil, de moins en moins sollicitées, finissent par se détériorer. Ce qui déboucher sur la cécité du globe oculaire concerné. C’est pourquoi même si un strabisme intermittent est courant chez les tout-petits, un suivi médical est indispensable pour contrôler la vision et la motricité oculaire des enfants.
Le strabisme est également un symptôme de nombreux troubles ou maladies visuelles. Un traitement précoce est toujours bénéfique, de même qu’une rééducation oculomotrice. Un avis médical permet de savoir s’il faut s’inquiéter, ou non, face un strabisme chez l’enfant.
Un strabisme fixe, exclusivement unilatéral, ou qui se poursuit au-delà des 6 mois de l’enfant doit conduire à une consultation ophtalmologique en urgence.

Quelles solutions pour soigner un enfant qui louche ?

Le strabisme réclame une prise en charge médicale rapide. En effet, à partir de 5 ans, le cerveau n’aura plus les mêmes capacités à rééquilibrer la vision, si une amblyopie est déjà amorcée. Un suivi ophtalmologique est nécessaire ainsi que des séances d’orthoptie, pour maintenir la vision et la motricité des deux yeux.
Le strabisme étant dans la majorité des cas la conséquence d’un trouble de la réfraction, c’est ce trouble qu’il convient avant tout de corriger. Ce qui se traduit par le port de lunettes.

Corriger un strabisme : les alternatives aux lunettes

Des injections de toxine botulique peuvent être préconisées, pour relâcher les muscles oculomoteurs et évaluer les bénéfices qu’une chirurgie pourrait apporter. Quand une chirurgie est envisagée, elle sera obligatoirement couplée avec un suivi médical, car le strabisme est majoritairement la conséquence d’un autre trouble visuel. C’est pourquoi la plupart des enfants qui présentent un strabisme portent des lunettes. C’est le défaut de réfraction qu’il faut prioritairement corriger.

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