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S’habituer à ses nouvelles lunettes

« Je vois mieux avec mes anciennes lunettes » ; « J’ai des vertiges maintenant que je dois mettre des lunettes » …Combien sont les porteurs d’une nouvelle correction à avoir fait ces constats ? Pourtant, ne serait-il pas logique de mieux voir une fois notre vision corrigée ou améliorée grâce à des verres correcteurs ou des lentilles ? On vous explique pourquoi un temps d’adaptation est nécessaire lorsque l’on porte un nouvel équipement de correction optique.

  1. Quel délai pour m'adapter à mes nouvelles lunettes ?
  2. Pourquoi je vois mal avec mes nouvelles lunettes ? 
  3. Lunettes mal adaptées, comment savoir si mes lunettes ne conviennent pas ? 
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Quel délai pour m'adapter à mes nouvelles lunettes ?

La vue est un sens rendu fonctionnel par les efforts conjoints des globes oculaires, de certains nerfs et du cerveau. Quand nos yeux présentent un défaut de réfraction, tout notre système visuel va naturellement compenser cette altération de notre vision.
Ainsi, le nerf optique reçoit des images, imparfaites, qu’il va corriger autant que possible avant de les transmettre au cerveau. Le cerveau va « traduire » ces signaux nerveux déjà partiellement corrigés en y apportant lui aussi des modifications de façon à tendre le plus possible vers une vision nette. C’est pour cela qu’il arrive parfois qu’à l’occasion d’un contrôle visuel anodin, on découvre une baisse de l’acuité visuelle, encore non ressentie. Notre système visuel corrige déjà de lui-même les imperfections de notre vision.
Quand cet automatisme ne suffit pas à compenser intégralement le déficit visuel, il convient de s’équiper d’une correction. La vision devient-elle nette instantanément, dès utilisation des lunettes ou des lentilles ? Eh bien, non ! Pourquoi notre confort visuel n’est pas immédiat avec de nouvelles lunettes ? Quand peut-on conclure que nos lunettes ne sont pas adaptées ? Comment identifier les symptômes d’un défaut de correction visuelle ? On vous dit tout.

Pourquoi je vois mal avec mes nouvelles lunettes ?

Il est paradoxalement normal de mal voir dans les jours suivant le port de nouvelles lunettes. Cela s’explique par les habitudes prises par le système visuel pour compenser une vision défaillante. Le cerveau, au fil du temps, a pris le réflexe de corriger la vision d’une manière précise. Et soudain, en portant un nouvel équipement ou en changeant de correction, il reçoit des images dont la qualité n'est plus la même. Le système visuel doit donc s’acclimater au nouveau contexte dans lequel il va dorénavant évoluer.
Un processus qui peut demander entre 2 jours et 2 semaines. Vertige, nausée, maux de tête ou encore vision floue sont fréquents durant ce laps de temps.
Les yeux sont également impactés par le port de nouvelles lunettes. Les muscles ciliaires, responsables de l’accommodation, ne devront plus fournir les mêmes efforts pour voir net.
Plus le cerveau a été amené à compenser longtemps un trouble visuel, plus il sera long pour lui de s’habituer à une nouvelle correction. De même, plus la correction visuelle est apportée jeune, plus facile en sera l’adaptation, car la plasticité de cerveau (capacité d’adaptation neuro-cérébrale) se perd avec l’âge.

Il est important de savoir que même avec une correction visuelle identique, un temps d’adaptation peut être nécessaire. Un changement de verre, l’application d’un nouveau filtre ou d’un traitement, une monture plus voyante… La vision a un fonctionnement complexe et délicat, le moindre changement peut perturber cette mécanique de précision.

Premières lunettes de vue et besoin d’adaptation

Ce sont souvent les premières lunettes qui nécessitent le plus long temps d’adaptation, ainsi que les forts changements de correction. En effet, le cerveau n’a pas encore la « souplesse » nécessaire pour appréhender ces nouvelles images ou arrêter de compenser. Les yeux doivent aussi apprendre à adapter leur accommodation. Les sensations du contact avec des lunettes, le poids d’une monture, des verres qui se salissent vite, les reflets engendrés par l’équipement…Autant d’éléments qui rendent aussi cette nouvelle habitude difficile à prendre. Il ne faut pas minimiser non plus l’impact psychologique qui peut freiner l’adaptation à des premières lunettes. Des blocages liés à la peur d’être moqué, de vieillir, ou de de changer d’apparence peuvent rallonger le temps d’adaptation.

Temps d’adaptation aux lunettes pour hypermétropie, astigmatisme et myopie

Ces troubles de réfraction demandent généralement une prise en charge depuis l’enfance. L’adaptation des hypermétropes, des astigmates ou des myopes aux lunettes correctrices se fait généralement plus rapidement que pour les autres troubles. D’une part car les porteurs sont plus jeunes que pour une presbytie, d’autre part car les lunettes contre la myopie, l’hypermétropie ou l’astigmatisme possèdent des verres unifocaux. Ces verres présentent une seule et unique correction sur toute leur surface. Le porteur n’a donc pas à s’adapter à différentes zones de correction visuelle. Il peut regarder en haut, en bas, au centre, il verra tout son environnement à travers la même correction visuelle.

S’habituer aux verres progressifs

Ce sont les verres progressifs qui demandent la plus longue période d’adaptation. Il faut compter entre 2 semaines et 1 mois pour se sentir à l’aise avec des verres progressifs.

Ce type de verre arbore plusieurs corrections différentes réparties sur l’ensemble de sa surface :

  • la partie basse présente une correction pour les activités de près
  • la partie centrale pour la vision intermédiaire
  • la partie haute pour la vision de loin

Ces multiples corrections permettent de traiter plusieurs troubles visuels avec un seul et unique équipement. Ces zones de correction demandent au porteur des lunettes de s’habituer à positionner son regard en fonction de son activité. Par exemple, descendre des escaliers incite à regarder vers le bas, alors que cela réclame une vision intermédiaire. Elles imposent également aux yeux d’adapter leur niveau d’accommodation en fonction de là où ils regardent, puisque la puissance de correction n’est pas la même partout sur le verre.
Les verres progressifs sont fréquemment proposés aux personnes presbytes. Des personnes qui n’ont potentiellement jamais eu l’habitude de porter des lunettes. Leur cerveau a donc toujours compensé le vieillissement du cristallin et la perte de pouvoir accommodatif. L’adaptation peut donc nécessiter un certain temps.
C’est pourquoi les verres progressifs pour presbytes sont pensés pour augmenter le confort visuel en fonction des habitudes de vie de chacun. L’opticien est à même de combiner la correction prescrite avec des filtres et avec des corrections intermédiaires, pour offrir un maximum de confort visuel et accélérer l’adoption de lunettes progressives.

S’habituer aux lentilles de correction

Plus encore peut être que les lunettes, les verres de contact réclament de la patience et de la persévérance. Le système visuel va devoir assimiler une correction comme pour des lunettes, mais le corps va devoir, en plus de cela, accepter la présence d’un corps étranger dans l’œil. Or, par réflexe, notre organisme éjecte ou rend insupportable la présence d’un tel élément. Il est donc primordial d’apprendre et de maîtriser les bons gestes pour bien positionner les lentilles et pour ne pas se griffer au moment de les retirer.

Lunettes mal adaptées, comment savoir si mes lunettes ne conviennent pas ?

Le cerveau a besoin d’intégrer la présence d’une monture dans le champ visuel et la présence d’une correction ou de plusieurs corrections visuelles. Les yeux, eux, doivent adapter leur accommodation en fonction de la correction. Durant cette période, il est important de porter ses nouvelles lunettes, puisque c’est ainsi que le système visuel va s’y habituer. Toutefois, il serait risqué de prendre le volant en voyant flou, ou de subir des migraines à longueur de journée. C’est pourquoi il est conseillé dans les premiers temps de porter ses lunettes en restant assis, puis en pratiquant assis des activités de proximité, et de progressivement augmenter son champ d’action et son champ visuel… Le stress, comme la pression sociale ou les peurs liées au port de lunettes risquent de freiner l’adaptation aux nouvelles lunettes. Il est donc primordial de progresser à son rythme en toute sérénité.
Les reflets ou des verres sales perturbent la vision lors du temps d’adaptation. Un filtre anti-reflet et un traitement antisalissure, surtout pour une première paire de lunettes, faciliteront l’acceptation du port de lunettes.

Problème d’adaptation aux lunettes

Il arrive également parfois que les lunettes ne soient tout simplement pas bien calibrées aux besoins de leur porteur, peu importe le temps d’adaptation laissé.
Si passé un délai raisonnable de quelques jours, les troubles ne s’améliorent pas, il est important d’en parler à un opticien. Parfois, un simple réglage des facettes peut tout changer !
Discutez donc avec votre professionnel du temps généralement mis pour s’habituer à vos verres, mais aussi de votre sensibilité propre. Si les nausées, les vertiges ou encore la vision floue ne disparaissent pas malgré ses conseils et ses réglages, un contrôle visuel peut être pratiqué directement par votre opticien. Il est possible que votre vision ait changé !

 

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