Différence entre DMLA sèche et humide
La DMLA sèche est la plus couramment diagnostiquée (environ 80% des personnes atteintes de DMLA). Elle atteint la rétine de manière progressive à cause d’une accumulation de drusens (petits débris cellulaires) sous la rétine. La macula s’amincit et ces dépôts parasitent le champ visuel par des petites taches aveugles, entraînant au fil du temps la perte définitive de la vue. Cette dernière évolue parfois en DMLA humide.
La DMLA humide quant à elle est moins fréquente, mais hélas plus grave que la DMLA sèche. Également appelée DMLA néovasculaire, c’est une croissance anormale de vaisseaux sanguins sous la rétine. Les vaisseaux malades se dilatent jusqu’à éclater, ce qui entraîne des saignements, des écoulements et une perte de vision rapide jusqu’à la cécité.
Les traitements pour la DMLA sèche
La DMLA sèche n’est pas non plus le diagnostic le plus rassurant pour les patients, car il n’existe à ce jour aucun moyen médical pour la traiter. Malgré cela, il est possible de mettre en place plusieurs stratégies naturelles pour se donner toutes les chances de ralentir sa progression. Notamment par la prise d’une supplémentation en vitamines spécifiques.
Révélée dans les études cliniques AREDS et l'AREDS2, il a été démontré que la prise de compléments contenant des antioxydants (comme la vitamine C et la vitamine E), des minéraux (comme le zinc) et des caroténoïdes (comme la lutéine et la zéaxanthine) était en mesure de réduire le risque de progression de la DMLA sèche chez un grand nombre de patients.
La formule AREDS ou AREDS 2 est donc le seul traitement naturel connu à ce jour pour freiner les symptômes de la DMLA sèche.
En parallèle de ces compléments alimentaires, il est très important pour le malade de modifier profondément sa façon de s’alimenter. Ainsi, un régime alimentaire riche en fruits, légumes et poissons gras permettra de fournir des nutriments bénéfiques pour les maladies de l’œil. Il s’agit surtout et principalement de se tourner vers une alimentation anti-inflammatoire en réduisant mauvais sucres et mauvaises graisses présents dans les aliments préparés. L’arrêt du tabac est fortement recommandé pour favoriser le ralentissement de la progression de la DMLA sèche.
Une surveillance très régulière chez votre ophtalmologue est indispensable pour surveiller les changements dans la vision et ajuster le traitement au fur et à mesure de l’évolution de la maladie.
Les traitements de la DMLA humide
Dans le cas de la DMLA humide, plusieurs options de traitement sont disponibles pour contrôler son évolution.
- Des injections de médicaments anti-VEGF : les médicaments anti-VEGF (facteur de croissance endothélial vasculaire) sont administrés par injection directement dans le vitré de l'œil pour bloquer la croissance des nouveaux vaisseaux sanguins anormaux. Les injections régulières réduisent la dilatation anormale des vaisseaux et permet de prévenir les saignements, ralentissant ainsi la progression de la DMLA humide. Il s’agit des médicaments comme le ranibizumab (Lucentis), l'aflibercept (Eylea), le bevacizumab (Avastin).
- La thérapie photodynamique : un médicament photosensible est injecté dans la circulation sanguine de l’œil, que l’on vient activer par une lumière laser ciblée. Les vaisseaux sanguins responsables de la DMLA sont ainsi détruits. Cette technique est parfois utilisée en combinaison avec les injections anti-VEGF.
- La chirurgie au laser (électrocoagulation) : dans certains cas de DMLA humide, cette thérapie au laser a pour but de souder ou de détruire les vaisseaux sanguins anormaux. Elle est cependant moins pratiquée depuis l’apparition des injections anti-VEGF, plus efficaces et moins invasives pour la patient.
- Enfin, de nouvelles avancées scientifiques mettent en lumière la technique de l’implant de télescopes oculaires. Ces implants reproduisant la technologie optique du télescope en agrandissant l'image projetée sur la rétine. Ainsi, le malade a la possibilité de retrouver la vue des détails fins. Ce dispositif novateur est encore en train de faire ses preuves.
Les traitements médicaux contre la DMLA permettent donc de mieux canaliser la maladie pour lui éviter une évolution trop vite dégénérative. Il est donc capital pour les personnes qui en sont atteintes de se faire suivre très régulièrement par leur spécialiste, qui pourra le cas échéant orienter différentes options de traitement selon les spécificités de la maladie et de son évolution. L’évolution de la recherche médicale permet également d’entrevoir une amélioration du confort visuel.
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