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Nystagmus : causes, symptômes et diagnostic

4 min de lecture
Gaëlle Ponche-Berry
Publié le 07/08/2025

Le nystagmus, cette maladie de la vue au nom scientifique vous dit quelque chose ? C’est que vous êtes atteinte(e) d’un trouble qui provoque un ensemble de mouvements involontaires et répétitifs de vos globes oculaires. Le nystagmus peut affecter un ou les deux yeux et fait bouger vos yeux dans différents mouvements sans que vous puissiez le contrôler. C’est un problème de santé visuelle qui entraîne de nombreuses conséquences désagréables, voire handicapantes au quotidien. D’où vient cette maladie, quels en sont les symptômes et comment s’établit le diagnostic ? Explications.

En résumé

Le nystagmus est un trouble oculaire provoquant des mouvements involontaires et répétés des yeux, pouvant affecter la vision, l’équilibre ou la lecture. Il peut être présent dès la naissance ou apparaître plus tard à cause de troubles neurologiques, vestibulaires ou génétiques. Un diagnostic précis, réalisé par un ophtalmologiste ou un neurologue, est essentiel pour mieux comprendre son origine et soulager les symptômes.

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Qu’est-ce que le Nystagmus exactement ?

Le nystagmus est donc une anomalie du système de stabilisation des yeux.

Il existe sous deux formes. Le premier est le nystagmus congénital, il est lié à une anomalie génétique, à un problème de développement in utero ou de transmission d’une toxoplasmose cérébrale par la mère. L’enfant naît avec un système visuel immature et déficient.

La seconde forme, le nystagmus acquis, qui apparaît dans le courant de la vie, est causé par une affection sous-jacente qu’il faudra déterminer avec votre médecin. 

Quelles sont les causes du nystagmus ?

C’est la nature du nystagmus qui va nous renseigner sur son origine.

Dans le cas du nystagmus congénital, qui prend sa source dans une malformation ou une anomalie génétique, on retrouve par exemple le syndrome de Down mais également l’albinisme. Dans ce cas particulier, l’iris et la rétine ayant très peu de pigments, cela perturbe le message visuel envoyé au cerveau et ainsi le bon fonctionnement de la vision. Le strabisme également, à cause de son « défaut de parallélisme » qui perturbe la synchronisation des deux yeux.

On retrouve également des malformations congénitales comme la cataracte ou l’achromatopsie.

En revanche, pour le nystagmus « acquis », il faut chercher une cause qui peut trouver son origine dans différents cas de figure. Un problème neurologique, un problème vestibulaire (oreille interne), la prise de certains médicaments et aussi l’abus d’alcool et de drogues.

Les mouvements particuliers du nystagmus

Le globe oculaire bouge toute seul et de plusieurs façons, selon les termes médicaux suivants :

  • Le nystagmus pendulaire : les mouvements des yeux se font de haut en bas, de gauche à droite ou en rotation et sont égaux en vitesse dans toutes les directions. 
  • Le nystagmus en saccade : un mouvement rapide suivi d'un mouvement de retour lent
  • Les mouvements horizontaux vont de gauche à droite ou de droite à gauche
  • Les mouvements verticaux sont plus rares et dénotent souvent une atteinte neurologique du tronc cérébral
  • Certains mouvements peuvent être torsionnels (en rotation)

Les symptômes provoqués par le nystagmus

Il y a un grand éventail de symptômes liés aux deux types de nystagmus.

  • Une diminution de la vue (principalement pour le nystagmus congénital)
  • L’oscillopsie : c’est un problème de vision particulièrement invalidant. La vision d’une scène peut sembler en mouvement et floue.
  • Une sensibilité à la lumière
  • Des problèmes d'équilibre et de coordination : le lien entre le système visuel et le système vestibulaire est perturbé par le nystagmus et crée des problèmes d'équilibre et de coordination.
  • Des difficultés pour lire 
  • Une inclinaison de la tête : dans certaines typologies de nystagmus, les personnes atteintes adaptent naturellement la position de la tête pour améliorer le focus et réduire les mouvements des yeux.

À noter

La fatigue, les émotions et l’anxiété peuvent aggraver les symptômes.

Comment est diagnostiqué le nystagmus ?

Afin d’établir un diagnostic, l’ophtalmologiste ou le neurologue met en place un processus de diagnostic qui comprend plusieurs étapes :

L’étude des antécédents 

Le médecin recueille les premières informations sur les antécédents et les symptômes. Il détaille avec précision une liste de critères dans l'apparition du nystagmus, questionne sur les antécédents familiaux éventuels en lien avec des troubles visuels ou neurologiques.

L’examen des yeux

Des tests et évaluations sont pratiqués sur la vision, la réfraction, à la recherche d’anomalies qui pourraient être à l’origine du nystagmus.

Un examen neurologique permettra d’identifier des signes de troubles du système nerveux central ou périphérique.

Des tests spécifiques

  • La vidéo-nystagmographie (VNG) : c’est un test réalisé avec des caméras qui enregistrent les mouvements des yeux. Le résultat permet d’évaluer le type et la direction du nystagmus.
  • L’électro-nystagmographie (ENG) : les mouvements oculaires sont analysés grâce à des électrodes placées autour des yeux. L’examen expose le patient à divers stimulis.
  • L’ IRM (Imagerie par résonance magnétique) : une imagerie du cerveau est réalisée afin de détecter des anomalies structurelles ou d’éventuelles lésions qui pourraient être à l'origine du nystagmus.
  • Les tests vestibulaires : un panel de plusieurs examens est réalisé, à la recherche de vertige positionnel et de problèmes d’oreille interne. Des tests de secouement de la tête, des tests vibratoires, rotatoires, de mouvements d’impulsions provoquées et des tests caloriques permettent un examen approfondi et précis du problème recherché.

Le nystagmus est donc un trouble complexe, tant dans sa détection que dans sa prise en charge. Il est donc essentiel que votre spécialiste réalise les tests appropriés pour bien comprendre d’où vient le problème. Si toutes les formes de nystagmus ne peuvent pas être soignées, il existe de nombreuses possibilités d’en atténuer les désagréments et d’améliorer la vue. Une évaluation précoce et un suivi régulier sont la clé pour mieux vivre ce handicap visuel.

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