Top
top

Ophtalmologue : à partir de quel âge ?

5 min de lecture
Gwendoline Billy
Publié le 10/05/2024
main

Certains troubles visuels peuvent être corrigés s'ils sont décelés suffisamment tôt. Ainsi, s’il est important pour l’adulte de faire régulièrement contrôler sa vision, ça l’est d’autant plus pour l’enfant. Mais à partir de quel âge faut-il effectuer sa première consultation ophtalmologique ? Opticiens Par Conviction vous répond. 

La première consultation quand tout va bien pour bébé

Il n’y a pas d’âge idéal pour aller chez l’ophtalmologue pour la première fois. Tout dépend de la situation. Dans tous les cas, un contrôle de la vue est fait systématiquement par le pédiatre lors des rendez-vous de suivi obligatoire.

Le dépistage par le médecin pédiatre

De la naissance et jusqu’à l’âge de 16 ans, un enfant doit obligatoirement passer 20 examens médicaux, dont 13 sont effectués les 3 premières années. Principalement réalisés par le médecin traitant de l’enfant, le premier à lieu dès la première semaine suivant la naissance.

Au cours de ces visites médicales, divers points sont contrôlés, comme la validité des vaccins, la psychomotricité, ainsi que le développement de la vision. Dans ce cadre, le pédiatre vérifie les paupières, la symétrie des globes oculaires, le réflexe photomoteur (réaction de la pupille lorsqu’elle est exposée à la lumière), etc.

Quelles sont les pathologies oculaires les plus répandues chez les bébés et les enfants ?

D’après l’AsnaV (association pour l’amélioration de la vue), 1 enfant sur 7 aurait un problème oculaire dès la naissance. L’amblyopie et le strabisme sont les pathologies les plus fréquentes chez les nourrissons. Les enfants plus grands, quant à eux, sont de plus en plus sujet à la myopie.  

Si une anomalie est constatée, le médecin oriente les parents vers un ophtalmologue pédiatrique pour un examen plus précis et un traitement adapté. Si, à l’inverse, tout est correct, il n’est pas nécessaire de prendre rendez-vous chez l’ophtalmologiste avant les 3 ans de l’enfant.

En savoir plus sur la vue de l’enfant 

Le rendez-vous avec l’ophtalmologue

Lorsqu’aucune raison ne justifie de se rendre chez un ophtalmologue plus tôt, il est recommandé de faire une première consultation à l’âge de 3 ans. Celle-ci permet d’effectuer un examen plus poussé que celui du pédiatre. Et si un trouble de la vision est finalement détecté, il est toujours possible de le corriger grâce à un équipement optique adapté.

Les consultations suivantes dépendent des résultats du premier examen. Si l’enfant n’a pas besoin de lunettes correctrices ou de suivi particulier, il est conseillé de renouveler les visites, tous les 2 ou 3 ans.

Avec une vue qui évolue constamment, il est important de toujours faire attention à la vision d’un enfant. Certains signaux d’alerte impliquent de prendre tout de suite rendez-vous avec un ophtalmologue, et ce, dès les premiers mois du nourrisson. C’est aussi le cas, s’il existe des antécédents personnels ou familiaux. 

Consulter quand il y a des facteurs de risque

Les facteurs de risque regroupent des antécédents personnels ou familiaux qui favorisent le développement de troubles de la vision. Dans cette situation, une consultation ophtalmologique est conseillée dès 3 mois, et ce, même s’il n’y a aucun signe avant-coureur.

Les antécédents de l’enfant

Un enfant a plus de chance de développer une amblyopie, un strabisme ou un trouble de la réfraction, telle que la myopie, s’il est né prématuré ou s’il pesait moins de 1,5 kg à la naissance.

De même, s’il a des problèmes de surdité, des troubles neuromoteurs ou chromosomiques comme le syndrome de Down.

Une malformation crânienne, comme la craniosténose, ou la dysostose craniofaciale peuvent également influer sur le développement de la vision. Tout comme certaines maladies, à l’instar de la toxoplasmose congénitale.

Enfin, un examen ophtalmologique est requis si le nourrisson a été exposé à l’alcool ou à la drogue pendant la grossesse.

Les antécédents familiaux

Du côté des antécédents familiaux, une attention toute particulière doit être portée aux bébés, dont l’un des parents à lui-même été atteint de strabisme, d’une amblyopie ou d’un trouble de la réfraction sévère (myopie, hypermétropie, astigmatisme).

Il convient aussi de contrôler régulièrement la vue d’un enfant si un des parents est porteur d’une maladie ophtalmologique héréditaire comme le glaucome ou la cataracte congénitale.

Une consultation anticipée chez un ophtalmologue pédiatrique doit donc être prévue en cas d’antécédents. Il en va de même dès les premiers doutes concernant la vision de l’enfant.

Les signaux qui indiquent qu’il faut se rendre chez l’ophtalmologue

Les signaux d’alerte pouvant laisser penser qu’un nourrisson ou un enfant ne voit pas correctement sont nombreux. Ils peuvent aussi bien prendre la forme d’une caractéristique physique, que d’un comportement anormal. Très souvent, les troubles de la réfraction sont détectés avec l’entrée de l’enfant à l’école.

Les problèmes physiques

Une paupière tombante, tremblante, un œil qui louche, des yeux rouges, un torticolis : tous ces problèmes physiques peuvent être le signe d’un trouble visuel.

En effet, un nystagmus (mouvement oculaire anormal), accompagné d’un torticolis peut être le reflet d’un strabisme.

Une tâche blanche dans la pupille, quant à elle, peut dévoiler la présence d’une leucocorie, pathologie présente en cas d’anomalies de la cornée comme la cataracte congénitale.

Si un de ces problèmes est détecté, il doit y avoir une prise en charge médicale rapide. De même, si certaines anomalies du comportement sont constatées. 

Les anomalies du comportement

Dès les premiers mois, certains comportements peuvent être à l’origine de questionnements sur la bonne vision d’un bébé. C’est notamment le cas si celui-ci réagit peu aux stimulus visuels, s’il ne cligne pas des yeux lorsque quelque chose approche de son visage où s’il ne suit pas des yeux un objet placé devant lui.

L’apprentissage de la marche permet également de détecter un trouble visuel. Si l’enfant se cogne ou tombe souvent, il se peut qu’il ne voie pas bien son environnement.

De manière générale, s'il appuie sur ses yeux ou les plisse souvent, un trouble de la réfraction peut être envisagé.

À ces anomalies du comportement, s'ajoutent généralement des problèmes d’apprentissage, que ce soit l’acquisition du langage ou de la lecture.

L’école

Les problèmes de vue sont très souvent décelés lorsque l’enfant entre à l’école. Une mauvaise vision du tableau ou des difficultés à la lecture demandent de forcer sur les yeux, de les plisser pour mieux voir. Des maux de tête réguliers peuvent alors apparaître, ainsi qu’une fatigabilité accrue.

À côté des douleurs physiques, un manque d’intérêt pour l’école et une chute des résultats scolaires peuvent aussi être le résultat de difficultés visuelles.

De ce fait, dès qu’un signal d’alerte est détecté, une consultation chez un ophtalmologue est vivement recommandée. Réalisée chez un ophtalmologue pédiatrique, celle-ci est adaptée à l’âge de l’enfant.

À la suite de ce rendez-vous, si un équipement optique est prescrit par le professionnel de santé, une visite chez un opticien permet de choisir les lunettes appropriées. Tout comme les ophtalmologues pédiatriques, certains opticiens sont spécialisés dans le matériel optique à destination des enfants

Trouver facilement un opticien près de chez soi

Les Opticiens par Conviction sont des opticiens engagés, d’authentiques professionnels indépendants qui se sont regroupés et qui défendent une éthique professionnelle sans concession, des valeurs communes et des expertises de santé visuelle pointues, dans le véritable intérêt de leurs clients indépendamment des modes, des pressions économiques ou externes.
Avec l'annuaire des opticiens, trouvez l'opticien le plus proche de chez vous.

Voir l'annuaire des opticiens
+ Aa -