Quels sont les premiers signes de la dégénérescence maculaire (DMLA) ?

La dégénérescence maculaire liée à l’âge, ou DMLA, est une maladie qui touche 8 % de la population française, principalement les personnes âgées de plus de 50 ans. Première cause de handicap visuel, elle altère la vision centrale, provoquant une baisse d’acuité importante et irréversible. Bien qu’il n’existe pas de traitement curatif, un diagnostic précoce permet de ralentir son évolution et d’adopter des mesures pour mieux vivre avec cette pathologie. Dans cet article, découvrez quels sont les premiers signes de la DMLA et comment les détecter. 

• Une évolution silencieuse : la MLA
• Les premiers signes cliniques de DMLA
• Comment détecter une DMLA ?
• Que faire en cas de symptômes de la DMLA ?

Une évolution silencieuse : la MLA

La maculopathie liée à l’âge (MLA) correspond à la phase précoce qui peut précéder la dégénérescence maculaire. Le plus souvent asymptomatique, elle est généralement détectée lors d’un examen ophtalmologique réalisé pour un autre motif.

Toutefois, elle peut être à l’origine d’un besoin accru de lumière pour les activités minutieuses, comme la lecture, et d’une sensation d’éblouissement. 

Il est important de souligner qu’une MLA n’évolue pas systématiquement vers une DMLA, bien que le suivi reste essentiel. Cependant, quand c’est le cas, la dégénérescence liée à l’âge peut se manifester sous plusieurs formes. 

Les premiers signes cliniques de DMLA

Les premiers signes de la DMLA sont discrets parce qu’ils ne touchent la plupart du temps qu’un seul œil. C’est lorsque le deuxième œil est affecté que les symptômes commencent à créer une gêne. 

De ce fait, il est souvent constaté : 

• Une déformation ou une ondulation des lignes droites et de certains objets.
• Une baisse de l’acuité visuelle concentrée dans la partie centrale de la vision. Elle est progressive dans le cas de la DMLA sèche et rapide dans la DMLA humide.
• L’apparition de taches noires dans le champ de vision central (scotomes). 

Ces symptômes s’ajoutent à l’impression de lumière insuffisante de la MLA et à une altération des couleurs, qui paraissent plus ternes.

Comment détecter une DMLA ?

Si les signes d’une DMLA peuvent être difficilement identifiables, il n’est pas impossible de les repérer. 

Le site de l’Assurance Maladie met notamment à disposition le test d’Amsler, qui est facilement réalisable chez soi. Constitué d’une grille quadrillée surplombée d’un point central, il permet d’évaluer sa vision centrale et d’observer la présence de déformation ou de taches sombres dans son champ visuel.

Il est aussi envisageable de se rendre chez un opticien pour un contrôle de la vue. Cela est possible sur présentation d’une ordonnance optique en cours de validité.

Enfin, un suivi régulier chez un ophtalmologue est toujours recommandé. Pour les personnes de plus de 65 ans, la fréquence idéale est d’une visite tous les 2 ans. 

Que faire en cas de symptômes de la DMLA ?

Pour obtenir une prise en charge adaptée, il faut se rendre chez un ophtalmologue. C’est le seul professionnel de santé apte à diagnostiquer la DMLA et à prescrire un traitement ou les dispositifs médicaux appropriés.

Ainsi, si une suspicion de DMLA fait suite à un contrôle de la vue chez un opticien, il sera nécessaire de prendre ensuite rendez-vous chez un ophtalmologue. De même, si le résultat du test d’Amsler soulève des doutes.

Cette visite peut se faire sans urgence si les signes observés sont ceux de la MLA, c’est-à-dire un besoin accru en lumière et une sensation d’éblouissement. 

A l’inverse, si les signes laissent supposer le développement d’une DMLA, la consultation doit être faite en urgence. Les professionnels de santé préconisent une consultation dans les 4 à 7 jours suivant l’apparition des symptômes (déformation des lignes droites, baisse d’acuité visuelle, taches sombres).